François Legault confine les profs québécois au dernier rang !
Montréal, le 12 décembre 2019 – Le gouvernement du Québec a présenté cet avant-midi sa proposition salariale à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), dans le cadre des négociations qui doivent permettre de renouveler le contrat de travail des 45 000 enseignantes et enseignants, membres de ses syndicats affiliés. Les majorations proposées sont inférieures au taux d’inflation que le gouvernement anticipe lui-même (2 % pour les trois prochaines années). Cette proposition ne permet pas aux profs québécois de rattraper la moyenne canadienne. Ils resteront les profs les moins bien payés au Canada alors qu’ils contribuent à la vitalité économique du Québec et à son développement. Comme Philippe Couillard, le premier ministre Francois Legault fait le choix d’appauvrir les profs de l’école publique. C’est de cette manière qu’il prétend prendre soin des enseignantes et enseignants et faire de l’éducation sa priorité. De plus, le premier ministre Legault renie son engagement électoral qui consistait à abolir les six premiers échelons de l’échelle salariale du personnel enseignant. Le gouvernement propose de majorer les salaires des profs pour chacune des cinq années du nouveau contrat de travail de la manière suivante :
« Avec cette proposition, le premier ministre Legault ignore les effets de la pénurie de personnel, de la désertion professionnelle, des départs précipités à la retraite ainsi que de la détresse psychologique qui se font sentir au sein de la profession enseignante et des écoles publiques, et ce, partout au Québec. Qui plus est, sa proposition salariale va contribuer à les accentuer. François Legault fait le choix non seulement de ne pas soutenir les écoles publiques et les élèves qui les fréquentent, mais aussi de ne pas reconnaitre la profession enseignante, dont 73 % de ses membres sont des femmes », déclare Sylvain Mallette, président de la FAE. De plus, cette proposition ne constitue pas une assise sur laquelle il sera possible de combattre la précarité que trop de profs subissent. En effet, près de 25 % de nos profs sont maintenus dans la précarité à la formation générale des jeunes (FGJ). Quant à eux, les deux secteurs de l’éducation des adultes et de la formation professionnelle sont particulièrement touchés par ce phénomène, alors que près de 70 % des profs y sont précaires.